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jeudi 22 septembre 2016

Petits poivrons marinés pour la fin de l'été

Il  est dur de reprendre la plume après tant de mois… L'écriture me pèse, j'ai mis de côté mes appareils photos pour l'été - et je le regrette : le rendu des smartphones est limité, frustrant et lassant. Avant de reprendre mon chantier sur mes bonnes adresses à Copenhague, je me remets doucement en jambes avec une petite recette archi simple et rapide à réaliser, pour un apéritif gourmand tant que les rayons de soleil sont encore au rendez-vous.












Pour les poivrons marinés 
3 poivrons (rouge, orange et blanc, c’est plus joli)/ 4 c.s. d’huile d'olive / 2 gousses d’ail / 2 petits piments d'oiseau / 1 petit bouquet de basilic frais / fleur de sel 
Déposer les poivrons à four chaud sur une plaque recouverte de papier cuisson et les faire cuire une bonne trentaine de minutes. Les laisser ensuite refroidir enfermés dans un sachet en papier. Préparer la marinade avec les gousses d’ail épluchées et coupées en quatre, l’huile d'olive, les piments épépinés, et les feuilles de basilic ciselées. Retirer la peau et les pépins des poivrons tiédis, les découper en lanières et les déposer dans un récipient creux, puis les recouvrir avec la marinade, saler. Couvrir avec un film alimentaire et laisser reposer pendant au moins deux heures à température ambiante. Mélanger de temps à autre. 








lundi 14 mars 2016

(Les) orange(s) de Noël

En cette saison, à moins d'être en altitude au milieu de forêts de conifères, les arbres perdent leurs couleurs et leurs feuilles, laissant apparaître un temps souvent terne et maussade. La campagne en hiver a ce quelque chose de désolant qui la rend austère et nous pousse dans nos retranchements, au point de ne trouver de réconfort qu'auprès de la chaleur d'un feu de cheminée ou de bons petits plats. Les lumières hivernales ont pourtant cette magie que j'aime tant, et les nuits sont longues et douillettes.





L'orange de Noël, autrefois fruit de luxe de par sa rareté, était traditionnellement déposée la veille de Noël dans un soulier comme unique cadeau aux enfants. Largement répandue aujourd'hui, il serait dommage de s'en priver. Voici une version légèrement modifiée du fondant renversant à l'orange publié il y a quelques années. Gorgé de jus d'orange, son moelleux devient suave et se mariera parfaitement, pour davantage de gourmandise, avec un fondant au chocolat dont la recette se trouve ici pour les plus patients,  pour les plus empressés.



Pour 
le moelleux à l'orange
175g de farine / 175g de sucre / 175g de beurre / 3œufs / 125g de sucre glace / 4 oranges / 1 demi sachet de levure 
Travailler le beurre ramolli et le sucre en poudre au fouet électrique. Casser les œufs un à un, mélanger et ajouter la farine et la levure, puis le zeste de deux oranges et un jus. Beurrer et fariner un moule, mettre au four moyen (T4) pendant quarante minutes. Faire fondre le sucre glace dans trois jus d'oranges à feux doux, en imbiber le gâteau.







Encore quelques jours pour profiter de l'hiver… Verrais-je la neige d'ici là ?



"Si notre vie manque de soufre, c'est-à-dire d'une constante magie, 
c'est qu'il nous plaît de regarder nos actes et de nous perdre en considérations sur leurs formes rêvées, 
au lieu d'être poussés par eux"
Antonin Artaud (Le Théâtre et la culture)1935 __


vendredi 4 mars 2016

Légumes anciens pour un hiver oublié

L'hiver est ma saison préférée et restera une fois de plus inachevé, et ce depuis déjà deux années. Difficile d'aborder le printemps sereinement… Certains ont besoin de chaleur et des rayons du soleil pour récupérer un peu d'énergie, pour ma part j'ai besoin d'air vif et glacial, du froid sec d'altitude, du silence et du vide face à de grandes étendues enneigées, de la douceur des flocons…




Alors je me console en profitant à l'occasion des feux de cheminée, tout en concoctant de bons petits plats d'hiver. C'est notamment la saison des légumes anciens, qui ont fait leur apparition avant Noël sur les étals des marchés et épiceries, riches en variétés. Ocas du Pérou (ou oxalis tubéreux), capucines tubéreuses et topinambours sont délicieux rôtis au four, un accompagnement au petit goût doux et sucré de châtaigne pour les uns ou d'artichaut pour les autres, on ne peut plus simple à réaliser, et qui fera toujours son petit effet.


Pour les légumes anciens rôtis
Ocas du Pérou / capucines tubéreuses / topinambours / thym / 1 demi citron / miel / huile d'olive / fleur de sel / poivre de sishuan 
Brosser les légumes, les rincer (s'ils sont bio ou du potager, inutile de les éplucher). Les couper en tranches fines, les étaler sur une plaque de cuisson, arroser d'un filet d'huile d'olive et du jus de citron, d'une cuillerée de miel, et parsemer de thym, sel et poivre. Faire rôtir au four pré-chauffé (180°C) pendant une bonne vingtaine de minutes.













"(…)
Afraid to breathe, afraid to rise
We run and run in this transitory life
Tipped off balance we fall like light
We land on water in this transitory life
We fall like light on water and water turns to ice
Everything keeps changing in this transitory life
(…)"
Laurie AndersonTransitory Life (Homeland)2010 __


mardi 23 février 2016

Winter Tiramisu aux épices

Je peine à écrire, à trouver les moments opportuns et l'envie de venir ici… Un sentiment qui n'est pas nouveau, accru par la morosité qui s'est sournoisement installée ces derniers mois. Mais cet espace existe avant tout pour les autres, et il n'y a rien de plus touchant que de recevoir ce genre de commentaire d'un(e) lecteur(trice) inconnu(e) suite à mon avant-dernier billet : "je comprends, mais grâce à toi, on s'émerveille à nouveau, on sourit, on retrouve l'envie". Alors je persévère. D'autant que de mon côté, je me nourris quotidiennement des mots des autres - je prends parfois un plaisir outrancier à les découvrir lors de ces rendez-vous ponctuels éparpillés sur la toile. 




Rien de tel qu'un dessert doux et gourmand pour réconforter les âmes esseulées en ces longues soirées d'hiver. Ce merveilleux tiramisu dégouline à souhait de saveur et de tendresse, mariant délicieusement la poire et le marron. Sur une lumineuse idée de ma sœur qui a trouvé la recette ici.


Pour le Tiramisu épicé
2 poires / 2 œufs / 40g de sucre blanc / 250g de crème de marron / 250g de mascarpone / 25g de beurre / 1 pain d'épices / un bol de café / cacao en poudre
Couper quatre tranches de poires et le reste en petits cubes. Les faire dorer séparément dans le beurre et la moitié du sucre. Réserver au frais. Séparer les blancs des jaunes des œufs, fouetter les jaunes avec le reste de sucre jusqu’à ce qu’ils soient très gonflés. Ajouter le mascarpone et la crème de marron, sans cesser de fouetter. Ajouter les cubes de poire, à la spatule. Battre les blancs en neige et les incorporer à la préparation aux poires. Couper le pain d’épice en tranches d'un demi centimètre d'épaisseur et les passer dans du café chaud, rapidement, sur les deux faces. Les étaler dans une ou deux assiettes. Garnir les poires de crème, en alternant avec des tranches de pain d’épice. Réservez huit heures au frais. Sortir le tiramisu du réfrigérateur et y déposer les lamelles de poires, saupoudrer de cacao et servir aussitôt.



vendredi 8 janvier 2016

L'été indien et le gâteau suisse de pommes de terre et lard au gruyère

Mon dernier séjour en Suisse, qui avait somptueusement bien démarré, s'est avéré magique à tout point de vue, notamment du fait de la beauté des paysages. Le fond de la vallée de la Simme (à Lenk im Simmental, en plein Oberland bernois) a été recouvert un après-midi d'un dense tapis nuageux, et nous avons rejoint le sommet, Metschstand, dégagé entre quelques nappes de brume filant à la vitesse de l'éclair, offrant un panorama vaporeux comme je les aime, et laissant filtrer les lueurs du soleil - et apparaitre un spectre de Brocken (nos ombres, par la puissance du soleil, étaient considérablement agrandies sur le nuage de brouillard en contre-bas, et entourées d'un cercle lumineux coloré comme un arc-en-ciel, alors appelé une "gloire" ou "anthélie"). Ambiance surnaturelle…



Ce que j'aime à la montagne, ce sont les spécialités locales, et tout particulièrement le fromage. Ayant ramené du gruyère - de la ville de Gruyères -, je n'ai pu résister à l'envie de cuisiner ce gratin de pommes de terre, exquis gâteau salé pour les soirées d'hiver à venir.


Pour le Gâteau de pommes de terre et lard au thym et au gruyère
80g de Gruyère suisse / 1kg de pommes de terre / 240g de lard fumé en tranches / 1 botte de thym / 100g de beurre / poivre
Éplucher, laver et couper les pommes de terre en rondelles de 3mm d'épaisseur environ. Râper le Gruyère suisse et faire fondre 60g de beurre. 
Beurrer un plat rond de préférence en pyrex avec le beurre restant, et tapisser le fond avec des tranches de lard en les superposant légèrement. 
Recouvrir le lard d'une couche de pommes de terre, saupoudrer d'un peu de Gruyère, de poivre, de thym et de beurre fondu. 
Ajouter une couche de lard, puis de pommes de terre et répéter l'opération jusqu'à épuisement des ingrédients en terminant par une couche de lard. Poivrer et saupoudrer de thym. Couvrir le plat d'aluminium. 
Faire cuire à four chaud (210°C) pendant une heure et demie. À la fin de la cuisson, éteindre le four et laisser reposer le gâteau pendant 10 minutes à l'intérieur. Décoller les bords avec un couteau à lame fine, puis démouler dans un plat plus large. 
Servir aussitôt avec un peu de salade verte et décorer les parts avec du thym frais. Régalade assurée. 





L'Automne en Suisse était mi-octobre à son apogée, tout doré, un véritable été indien aux couleurs éclatantes presque saturées, des nuances de jaunes, roux et rouges incroyables, et une herbe verte à faire pâlir les paysages français. Ces magnifiques alpages sont un petit paradis pour les vaches du Simmental, réputées pour leur production laitière et fromagère de qualité. On compte autant de vaches que d'habitants dans la région ! Pour la deuxième fois, j'ai survolé la Suisse en parapente, cette fois-ci le Canton de Berne, à Eggli (Gstaad, joli village alpin aux chalets typiques en bois où rien ne dépasse), un bonheur de découvrir les forêts de pins de Wispile aux touches automnales colorées vues du ciel… 






Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à Gruyères, charmant village niché au cœur de la Suisse romande, perché en haut d'une colline, pour déguster une délicieuse fondue au Chalet de Gruyères, ambiance montagnarde garantie, accompagnée d'un vin blanc Chamoson Johannisberg (Bertrand Gaillard, Valais), et terminer en beauté par des meringues et de la Double Crème de la Gruyère. L'occasion également de faire quelques emplettes à La Chaudière, notamment avec les Bricelets au Gruyère, gaufres fines et croustillantes salées (le bricelet est une spécialité de Suisse occidentale, compagnon gourmand des apéros). Un dernier verre à Bulle avant de rejoindre Genève, en compagnie de la douce Nilufer (Yeux friands et Bouche bée), une bien jolie rencontre hors blogs. 


Le Chalet de Gruyères, rue du Bourg 40, 1663 Gruyères, Switzerland
La Chaudière, Jacques et Nicolas Ecoffey (Maîtres Fromagers), 1663 Gruyères, Switzerland






lundi 2 novembre 2015

Autumn leaves

J'aime l'automne pour ses couleurs, et ces quelques jours à la campagne ont été riches en teintes, oscillants entre douceur ensoleillée en journée - et un beau camaïeu de jaunes orangés -, et brume persistante aux aurores - une multitude de gouttelettes de rosée accrochées aux toiles d'araignées a recouvert la nature d'un immense tapis perlé aux nuances de bleus froids métallisés.





Je suis arrivée la faim au ventre et ma sœur avait préparé une tarte aux courgettes délicieuse. Quelle ne fût pas ma surprise quand elle m'a expliqué sa préparation, on ne peut plus simple. Il n'y a pas à dire, ce qui compte avant tout, ce sont les produits, et les courgettes du potager sont terriblement douces et sucrées. 


Pour la tarte aux courgettes
1 pâte feuilletée / 2 courgettes / huile d'olive / fleur de sel, poivre / basilic / thym frais / quelques fleurs de lavande
Pré-chauffer le four, faire cuire la pâte à blanc sur une grille une dizaine de minutes. Couper les courgettes en très fines rondelles, les disposer sur la pâte, arroser d'un filet d'une bonne huile d'olive, d'un tour de moulin de poivre et d'une pincée de fleur de sel, et remettre au four 20 min. Une fois sortie, disposer les herbes du jardin, puis glisser sur un plat à tarte. Déguster avec un fromage frais.




La poirée à carde du jardin, cousine de la b(l)ette et de la betterave, multicolore (feuilles vertes, blanches, jaunes, oranges, rouges ou violacées) - aux couleurs tout aussi éclatantes que les pigments des feuilles des arbres en cette saison -, est délicieuse en gratin.


Pour le gratin de poirées
1 botte de poirées / lardons / oignons / 1 pot de ricotta / sel, poivre, muscade en poudre / huile d'olive / parmesan en poudre ou entier / persil plat frais
Nettoyer les poirées, séparer les cardes (tiges) des feuilles ; faire chauffer les feuilles comme les épinards (quelques minutes dans une casserole), et faire blanchir les tiges 10 minutes pour enlever l'amertume. Faire revenir les oignons à part. Beurrer et ailler un grand plat à gratin. Y déposer une première couche de poirées, en alternant tiges, feuilles, ricotta et lardons. Saler, poivrer, saupoudrer de muscade. Répéter l'opération 2/3 fois, verser un peu d'huile d'olive, recouvrir de parmesan en copeaux ou râpé selon l'effet désiré. Passer au four 30 min. Parsemer de persil. Si l'on veut servir ce gratin en accompagnement d'une viande, il n'est pas nécessaire de mettre des lardons. Pour un plat seul, ces derniers seront les bienvenus.



mercredi 7 octobre 2015

Les mirabelles, et l'envoûtement des dunes landaises

Quinze jours sous l'emprise de la magie de l'océan… je ne me lasserai jamais de la vue de l'horizon tantôt vaporeux, tantôt aiguisé, ni du son continuel du ressac qui m'a bercée jour et nuit durant ce séjour hors du temps, ou encore de ces grains de sable de la dune nichés un peu partout comme des milliers de compagnons silencieux. Un paysage aux teintes chaque jour renouvelées, propice à l'évasion et à la volupté, et un quotidien rythmé par le climat ambiant. Une bulle de sérénité qu'il fût terriblement difficile de quitter… et une belle façon de clôturer l'été sur les Dunes comme à son commencement.




Pour la tarte aux mirabelles
Pour la pâte : 125g de beurre salé / 250g de farine / 130g de sucre, moitié blanc moitié roux
Pour la garniture : 1 kilo de mirabelles / 10cl de crème fraîche / 3 cuillères à soupe de miel / 50g de poudre d'amande
Préparer la pâte sablée : dans une casserole faire fondre le beurre, y ajouter le sucre, puis la moitié de la farine. Hors du feu, verser le restant de farine, compléter éventuellement en quantité de farine, de façon à obtenir une pâte friable tout en restant souple. Disposer la pâte en la soudant avec les doigts dans le moule à tarte préalablement recouvert de papier sulfurisé. Passer à blanc à four chaud dix minutes. Préparer le fond de tarte en chauffant dans une casserole la crème, le miel et la poudre d'amande. Le verser sur la pâte et recouvrir des mirabelles entières, saupoudrer de sucre. Remettre la tarte au four 30 min. Une fois sortie, laisser refroidir afin que la pâte durcisse, puis glisser sur un plat à tarte.






"Seuls les yeux ne vieillissent jamais : l'âge passe et ne touche pas le regard."
Tahar Ben Jelloun, L'auberge des pauvres __