dimanche 19 février 2012

Lumières hivernales

Un beau week-end ensoleillé de janvier à la campagne, quelques amis, de bons plats copieux (une belle côte de bœuf et patates sautées, un tendre rôti de veau au cidre et aux pommes, ail en chemise, haricots verts, un crumble aux pommes…) et quelques vins pour accompagner le tout… que demander de plus ?



Un graves de bordeaux Château Rahoul de 2006, un Saint-Émilion Grand cru 2006 Château Tauzinat l'Hermitage offert ce soir-là, un bandol rouge 2008 du Château Sainte Anne acheté cet été au domaine dans le Var et un blanc de 2009 du même vignoble, un médoc cru bourgeois 2004 du Château Ramafort, un Montagne Saint-Émilion du Château La vallée, et quelques blancs pour accompagner la raclette, dont un sancerre du domaine des trois Noyers.





vendredi 10 février 2012

"Mon" Itinéraire(s)

Il est de ces restaurants qui plaisent plus à certaine qu'à d'autre(s). Itinéraires fait partie de ceux-là. Aux commandes, le jeune Sylvain Sendra (dont j'adorais le deuxième restaurant Le Temps au Temps dans le XIe à Paris) propose une cuisine "d'auteur, créative" qui m'a réellement séduite. Le cadre y est épuré, discret et moderne, l'ambiance sereine et détendue. La carte quant à elle varie tous les jours, selon les produits de la saison et du marché, un gage de fraîcheur qui se confirmera tout au long du déjeuner. Et puis le choix des producteurs en dit long : Desnoyer, Thiébault, Poujaran, Bordier, Trotté… de même que la carte des vins, avec une sélection restreinte en fonction des plats du jour.

Une mise en bouche curieuse, tout d'abord : une terrine de volaille et foie gras, parsemée de fleur de sel et accompagnée d'une sauce épaisse et sucrée au fort goût de beurre de cacahuète, intéressante mais dont le mariage ne m'a pas du tout convaincue. Je l'ai donc appréciée nature, et ai saucé la vinaigrette avec une baguette bien fraîche préalablement trempée dans une délicieuse huile d'olive parfumée à la belle couleur verte.

Arrivent ensuite les entrées : gratin de lamelles de courge rôtie à l'écume onctueuse de parmesan et muscade pour les uns… et déclinaison de topinambours pour ma part servie en salade, une entrée surprenante qui a émoustillé mes papilles : chips croquants de topinambours, glace fondante de topinambour (excellente), dés de topinambours crus, et jus d'agrumes à dominante de pamplemousse, vinaigrette à base d'huile de noisette, herbes folles du jardin et œuf mollet (en croûte de chapelure,  qui n'apporte, à mon avis, pas grand-chose au plat si ce n'est une belle couleur dans l'assiette). Une explosion de saveurs et de fraîcheur incomparable ! Le produit est travaillé brut, le résultat est créatif et original. Les assiettes sont belles, minimalistes.


Puis viennent les plats : paleron à peine saisi en pot au feu, servi avec des légumes croquants (choux, betterave, oignon, carotte, céleri rave et poireau) parsemés de sésame, et un bouillon de citronnelle, sauce de viande, sauge et thym apportant un côté acidulé et aigre-doux à l'ensemble. 

De mon côté, j'ai dégusté un risotto à l'encre de seiche, espuma, palourde et moules, condiment de citron et basilic pourpre, classique mais néanmoins parfaitement réussi.


Enfin, les desserts  : un Mont-Blanc meringué, un baba au rhum… et une salade d'agrumes agrémentée de pousses de réglisse, d'un mirliton amande et orange amère au beurre salé et d'une glace fruits de la passion, à l'image de mon entrée : rafraîchissante, parfumée, riche en arômes… le végétal, de nouveau, apporte une touche d'originalité légèrement épicée pour clore ce repas en beauté !


…enfin presque clos… quelques mignardises (financier et macarons) accompagnent le café et l'addition, tout-à-fait honnête pour ce menu du midi (trois plats, 35 euros).


Les avis ont donc été partagés, ce qui semblerait surtout être une histoire de choix de plats : cela traduit certes une certaine inconstance en cuisine, à voir si cela est récurrent ou a juste été un mauvais jour pour mes compagnons de repas ? Pour ma part, Itinéraires m'a transportée comme il se doit vers des terrains gustatifs méconnus fort appréciables.


Restaurant Itinéraires, 5 rue de Pontoise, Paris Ve

jeudi 2 février 2012

Escapade gourmande en Côte d'Émeraude {4}

Sur le port de Dinard, il y a un restaurant qui est pour moi un passage obligé à chaque visite dans la région : Le Petit Port, ouvert midi et soir, dont la terrasse avec vue sur la baie est très agréable aux beaux jours. On y trouve une cuisine classique cependant travaillée et revisitée selon les produits du jour, une bonne humeur ambiante, et une décoration design et chaleureuse, entre les suspensions-aquarium et les poêles à bois. Accueillis par le charmant Vincent, il est de bon ton de s'installer au bar autour d'un verre et de rillettes de sardines maison, le temps que la table soit dressée. Ici l'on prend son temps, l'on discute avec son voisin, l'on se laisse bercer par le joyeux brouhaha ambiant.



Une fois installés, il ne reste plus qu'à faire son choix de plats, car la carte est longue. Ce jour-là, ce sera en entrée une salade de langoustines, avocats et agrumes, fraîche et acidulée, des coquilles de Louise gratinées à l'ail et au persil, sans commentaire, un pur régal, un tartare de bar avec sa tuile de parmesan très joliment présenté (et fort bon car commandé deux soirs d'affilé !), et une rémoulade de crabe au radis noir délicieuse. 





Les plats qui suivirent ont été à la hauteur des précédents : un filet de bœuf façon rossini (une belle pièce de filet tendre et goûtue à souhait surmontée d'un beau morceau de foie gras mi-cuit) , un second filet de bœuf sauce de la mort (de belles trompettes de la mort et leur sauce crémeuse), et des Saint-Jacques bretonnes et leurs girolles qui sont aussi passées deux fois dans l'assiette pour ma part tellement elles m'ont enchanté.



Côté vins, un Morgon et un Pic Saint-Loup feront l'affaire pour certains, ou encore un Lalande-De-Pomerol et un Chateauneuf du Pape du Clos de l'Oratoire pour d'autres. Quant aux desserts, pour peu qu'il vous reste un peu de place, vous vous régalerez d'un fondant au chocolat bien coulant, d'un gâteau de pommes caramélisées au beurre salé ou d'une assiette de fromages de Maître Bordier (dont je vous ai parlé récemment, je me passerai donc de commentaires !)



Et pour patienter en attendant l'addition, on savoure un petit rhum coco maison fait par Vincent, dont je tairai le secret… c'est le petit must de la maison. Une bien belle adresse donc, à découvrir sans hésiter, si vous êtes de passage dans la région.


Le Petit Port, Quai Perle, 35800 Dinard, 02 99 46 16 41 (réservation conseillée)