dimanche 27 mai 2012

Little trip in Berlin {1}

Une envolée pour Berlin le temps d'un week-end prolongé chaud et ensoleillé : la période idéale pour flâner dans la ville et profiter des terrasses de cafés. Car ce que je préfère dans cette ville, en dehors des apéros baignés de la lumière du soleil couchant, ce sont les petits-déjeuners, les "frühstück", préparés à merveille et font le bonheur des adeptes du salé au petit matin.


Au Rudimarie, dans le quartier de Neukölln, on se régale de yaourts au fruits frais et au müesli, de délicieuses omelettes aux ciboules et aux asperges, mais aussi de gaufres maison, de cakes et autres gourmandises. Dedans comme dehors, on profite du soleil matinal et du calme, face à un charmant square.

Rudimarie, weichselstraße 34, 12045 berlin (Neukölln)



Au détour d'une rue, dans le quartier bohème de Kreuzberg, se trouve une adorable boutique du nom de Cupcake cuisine tenue par la jeune Olivia Grimaud. La terrasse est un véritable havre de paix, où vous pourrez tester un grand nombre de cupcakes, ces minuscules gâteaux individuels qui font fureur dans le monde anglosaxon. J'avoue que c'était mon tout premier (je n'ai jamais été particulièrement attirée par cette folie qui s'est emparée de Paris il y a quelques années), citronné, au glaçage peut-être un peu trop sucré. Une friandise parfaite pour accompagner un thé avant de retourner faire les magasins du quartier, empli de friperies, papèteries, magasins de porcelaine, de vélos…

Cupcake cuisine, Krossener Str. 12, 10245 Berlin (Kreuzberg)

Je termine ce billet par un peu de verdure, qui caractérise bien Berlin. On y trouve par exemple deux cimetières dans Kreuzberg, Friedhöfe I et II der Jerusalems- und neue Kirche, qui ressemblent davantage à une forêt tant la végétation est dense et sauvage et les sépultures majestueuses. Une bel endroit romantique pour s'évader de la ville le temps d'une promenade.



vendredi 11 mai 2012

Les couleurs d'Alain Milliat

Il y a peu j'ai déjeuné dans le nouveau restaurant d'Alain Milliat, connu pour ses jus et nectars de fruits aux saveurs variées et fabriqués de manière artisanale. Leur gamme de couleur, qui est une merveille, se décline dans les assiettes, mais aussi au travers de la décoration du lieu, dont les banquettes sont envahies d'accueillants coussins aux tonalités d'ocre, de brun et d'orangé.


De jolis sablés au parmesan surmontés d'œufs de harengs nous sont amenés, nous laissant le temps de regarder la longue carte des jus de fruits - ce sera cerise pour Lili, carotte pour Anne et kiwi pour moi-même. Le plein de vitamines à l'état pur ! L'ardoise annonce le menu du jour, unique. Ce midi-là nous commençons par un œuf cuit à 62°, crème de pomme de terre, comté et bœuf séché. Une merveille en bouche. Un léger goût d'yuzu provenant de l'huile de citron m'évoque un instant le beurre récemment trouvé chez Bordier. Un parfum subtil, passager, qui apporte à cette entrée le petit plus qui attise mes papilles.

Arrivent ensuite la dorade, sa purée de cébettes et son risotto à l'ail des ours et au parmesan, avec une pointe de tapenade. Le poisson à la cuisson parfaite est décoré de capucines, la touche colorée qui rappelle que l'on n'est pas là par hasard. Un plat exquis et divinement dosé, les papilles s'emballent.

Le dessert sera comme qui dirait la cerise sur le gâteau : gelée de fraises, glace vanille, poudre de caramel et chantilly pistache. La poudre caramel, au contact de la glace, reprend l'allure d'un caramel onctueux et lisse. Quant à la chantilly pistache, une véritable mousse aérienne parfumée juste ce qu'il faut. Les fruits nous rappellent le leitmotiv de la maison : le potager dans l'assiette et le verger à emporter au travers des jus. Bref, une gourmandise de fraîcheur pour clore ce repas.
Un petit mot de remerciement, ensuite, au Chef Jon Irwin (so british), pour sa cuisine créative et maitrisée… avant de faire quelques réserves de jus de fruits (difficile de résister à la tentation tant on voudrait emporter l'intégralité de ce magnifique nuancier de couleurs chez soi)… à boire, ou à regarder. Car le restaurant fait aussi office de boutique, vous pourrez bien sûr vous y procurer les fameux jus et nectars (mon must pour l'instant, framboise) mais aussi des confitures telles qu'à la tomate verte, figue orange, figue violette, myrtille sauvage…
En dehors du midi et du soir, le restaurant vous accueille à tout moment de la journée pour le petit déjeuner, le tea-time ou les dégustations de jus. La satisfaction de la maison passe visiblement par celle de ses clients, au travers de ce beau voyage gustatif.

Ce déjeuner a été tout aussi ensoleillé que Paris ce midi-là où le ciel était d'un bleu pur, entre deux averses…


Restaurant / boutique Alain Milliat, 159 rue de Grenelle Paris 7e, +33 (0)1 45 55 63 86

mardi 8 mai 2012

La tarte aux Châtaignes, pour prolonger l'hiver

Voici un dessert bien riche pour contrer le froid qui persistait il y a encore quelques jours. Mais bien savoureux, ce n'est pas Alaska qui vous dira le contraire ! Comme je ne m'en lasse pas, je la fais dès que je me procure un pot de crème de marrons. Cette recette est extraite de mon premier livre Je cuisine naturel, et s'inscrit dans mon menu Un pique-nique champêtre dans les plaines du Cantal. Vous trouverez plus de détails sur l'ensemble du livre ici.


Pour la tarte à la châtaigne 
 
Pour la pâte sablée  
250 g de farine de châtaignes / 125 g de beurre / 70 g de sucre / 1 œuf / 1 cuillère à café de crème fraîche / Sel
Dans un grand bol, versez la farine, ajoutez-y le sel, le sucre et le beurre en morceaux. Battez l’oeuf et incorporez-le au mélange, puis ajoutez la crème fraîche. Travaillez le tout jusqu’à obtention d’un mélange sans grumeaux. Formez ensuite une boule et laissez-la reposer au frais dans un torchon pendant 1 heure. Étalez la pâte au rouleau sur un plan de travail fariné, garnissez-en un moule beurré, faites quelques empreintes avec une fourchette et laissez cuire à blanc 20 minutes à 180 °C.

Pour la garniture  
200 g de purée de châtaignes / 125 g de miel de châtaignier / 50 g d’amandes effilées / 2 œufs / 15 cl de crème fraîche / Sel
Mixez la purée avec le miel, les œufs, les amandes et la crème de façon à obtenir un mélange homogène. Salez. Versez la préparation sur la pâte à tarte mi-cuite. Passez au four 20 minutes à 180 °C.


Astuce
Pour préparer vous-même votre purée de châtaignes : décortiquez les châtaignes préalablement entaillées et ébouillantées une dizaine de minutes, enlevez leur seconde peau et faites-les bouillir avec un tiers de leur quantité en sucre jusqu’à obtention de la purée.




Pour la recette du livre, j'avais utilisé une purée de châtaignes d’Ardèche, moitié Sardounes et moitié Petites Pourettes, du domaine du Bois de Belle. Cette fois-ci, j'avais dans mes placards une Crème de marron de la Maison Charaix issue de la production d’artisans d’Ardèche (le pays des châtaignes). Elle est réalisée avec plusieurs variétés de châtaignes traditionnelles (Pourettes, Aguillanes...) et l'arôme de vanille  ajouté fait ressortir le délicieux goût de châtaignes. Vous trouverez également une Purée de châtaigne Maison Charaix (100% châtaignes, sans sucre) qui, selon moi, conviendrait encore mieux pour cette recette. J'avais testé l'an dernier le Miel de Printemps, très floral, mais je ne pourrais que trop conseiller, pour rester raccord, le Miel de Châtaignier !


Maison Charaix, av. François Boissel 07260 Joyeuse, ou à La Grande Épicerie du Bon Marché, 38 rue de Sèvres, Paris 7e
Domaine du Bois de Belle, Le Nozier, Thines 07140 Malarce-sur-la-Thines (Purée de châtaignes)
Je cuisine naturel, disponible chez Pyramyd Éditions, à la Fnac ou sur Amazon


jeudi 3 mai 2012

L'Hédoniste ou la quête du plaisir

L'Hédoniste. Voilà un restaurant qui porte bien son nom. Tout y est fait pour que chacun trouve sa part de bonheur : le lieu est agréable, paisible et intimiste, la déco moderne et de bon goût (bar en cuivre, sol en métal brossé) ; l'accueil est charmant, les serveurs sont aux petits soins, souriants, voire taquins ; et la carte est courte et efficace. Il faut ainsi choisir entre deux menus. L'un est unique, avec entrée, plat et dessert du jour, le second propose deux entrées, trois plats et deux desserts ou un fromage. La carte des vins est tout aussi sommaire.




Nous prendrons la formule du jour, avec en entrée des Ravioles de bœuf, bouillon carotte et citronnelle, le tout décoré de roquette et basilic pourpre : les saveurs sont délicates et subtilement parfumées. En plat un Cabillaud, riz noir, poireau, chorizo, avec des lamelles frites de poireaux : l'association est parfaite. Pour l'accompagner, un verre de blanc du Domaine des Agates, cuvée "Frisson" 2010, assemblage Viognier, Roussanne et Marsanne, aux arômes d'agrumes. Et en dessert un Confit banane-fraise, émulsion coco : une touche de fraîcheur pour terminer le repas.
Ce jour-là à la carte, il y avait en entrées un Filet de veau tataki, huitre végétale, ou des Asperges de Provence, curcuma et fenouil sauvage ; en plats un Bœuf Angus, croquettes de champignons, jus teriyaki, un Merlu de ligne, asperges, petits pois, bouillon carotte, shiso et une Daurade, petit épeautre, artichaut et piquillos. Et en desserts, des Fromages affinés de Mr Dubois, un Financier pistache, pomelos et vanille, ou un Croustillant chocolat noir, citron givré, noisette.
Un restaurant à découvrir, assurément, où les plats sont recherchés et savoureux, avec une légère touche japonisante.  Une belle adresse dans ce quartier qui fourmille de lieux en tous genres pour se restaurer.
Je n'avais pas mon appareil ce jour-là, et j'ai hésité à publier ce post du fait de la qualité des photos, mais finalement, j'ai choisi de partager ce moment avec vous malgré tout.

L'Hédoniste, 14, rue Léopold Bellan, Paris 2e