samedi 16 janvier 2010

Chez Cartet

À peine un pied à l'intérieur, et l'on ressent quelque chose de particulier, un moment unique, presque privilégié. Peut-être le fait d'être les seuls clients du restaurant rend l'atmosphère atypique, à la fois intime et intimidante, ajouté au fait que c'est mon jour d'anniversaire, qu'il s'agit d'une surprise, et qu'en passant devant le restaurant celui-ci était éteint… et fermé. D'ailleurs à peine entrés que le patron referme à clé dernière nous. Pas question d'attirer les foules dans ce minuscule resto que seuls les initiés connaissent. Notre unique présence témoignera de l'attention entière du patron à notre égard, un véritable délice, qui augmentera au fur et à mesure du repas, tant les saveurs s'accumulent et contentent nos papilles. Rien que l'odeur de chaque plat fait briller mes yeux de ravissement. Après un choix difficile d'entrées et de plats, tant la carte est alléchante, nous entamons le repas par une terrine de porc aux herbes et de savoureux cornichons, mise à notre intention pour nous faire patienter. Viennent ensuite les entrées, Harengs marinés pour monsieur, dont je me rappelle encore la délicate odeur, et Croûte de Morilles pour madame, de généreuses morilles à la crème revenues dans du porto et de l'armagnac, sur un pain brioché toasté. Les plats qui suivent sont à la hauteur de la qualité des produits déjà entamés : un Saucisson de Lyon et pommes vinaigrette fantastique, et un Chateaubriant, morceau au cœur du filet de bœuf incroyablement tendre et fondant, un plaisir à découper et à déguster, servi sur un lit d'échalotes et un gratin dauphinois. Le tout accompagné d'un incomparable Domaine Raspail-Ay Gigondas de 2005, aux tanins délicats et aux parfums intenses et fruités. Les gros appétits se délecteront de la farandole des desserts, servis comme les entrées dans des plats disposés sur la table et à volonté : tarte au citron délicieusement acide, crème caramel, mousse au chocolat et bugnes, île flottante et riz au lait. Une note au final légèrement élevée mais incontestablement justifiée - d'autant que le pourboire n'est pas bienvenu - et qui mérite qu'on se fasse plaisir, une fois n'est pas coutume ! On appréciera enfin l'accueil chaleureux du patron, un mélange de modestie, de savoir-faire et de générosité, dont le seul désir est de faire plaisir au client avant toute chose. Planquée rue de Malte dans le 10e à Paris, Chez Cartet est une adresse discrète pour les amateurs de plats lyonnais préparés toute en finesse, et avec amour !


Chez Cartet, 62 rue de Malte, Paris XIe

8 commentaires:

  1. un délicieux anniversaire en somme !

    ... Harengs marinés pour monsieur, dont je me rappelle encore la délicate odeur ...

    mets de qui parle thon ?! ;o)

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  2. vous voilà bien curieux mon cher Etienne… ;)) !!!

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  3. c'est surtout la phrase qui est curieuse ...

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  4. En effet ça prête à confusion… mais Monsieur sent très bon également ;) même si je n'oserais comparer Monsieur aux harengs ;)))

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  5. ni lui réserver le même saur ... ;o)

    en tout cas ça fait bien envie ce petit resto ! bise et à bientot

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  6. the food looks so good! it must be a special restaurant . happy anniversary!

    I like the last dish ..it looks delicious. i wonder what it is?

    tq for dropping by my blog :))

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  7. Thanks Zurin !
    About the latest dish, they are marinated herring :
    marinated slices of boiled potatoes, sliced raw carrots, raw onions, salt and pepper !
    and this restaurant is actually atypical ;)

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  8. Je vois que Madame est connaisseuse !
    Ce nouveau point commun entre nous m'enchante & me ravit ! J'espère que tu auras l'occasion de retourner chez Cartet très bientôt... A moins que nous n'y dînions ensemble un de ces jours, pour faire connaissance autour de délicieux mets. Qu'en dis-tu ?

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