mercredi 26 février 2014

La forêt et la non-génoise aux fruits rouges pour rappeler l'été

Je me fais rare ces temps-ci. Mais tout de même. Suite à cette décision prise il y a quelques mois, je m'aperçois que photographier, écrire et partager font partie de moi, et qu'il n'est pas si simple de tout abandonner. D'autres projets ont mûri dans ma tête, j'y travaille, mais cela va prendre un peu de temps avant qu'ils n'aboutissent, et, de fait, je reviens un peu ici partager avec vous quelques moments glanés de-ci de-la. En attendant autre chose…



En attendant que l'hiver pointe réellement le bout de son nez, on ouvre son congélateur et on en sort les groseilles mises en réserve à la fin de l'été pour concocter un gâteau qui, l'air de rien, nous rend si addictif qu'on y revient maintes fois reprendre juste un petit morceau, comme ça en passant. Une recette réalisée par ma maman, qui s'est inspirée de la génoise sans vraiment suivre la recette classique, et qui, à défaut de beurre doux, en a utilisé du salé - pour notre plus grand bonheur, probablement responsable de l'envie de reprendre encore et encore une petite part.


Pour le
gâteau "non-génoise" aux groseilles
300 g de groseilles congelées (ou attendre celles de cet été) / 3 oeufs / même poids de sucre, de farine, de beurre (salé) / 1 paquet de sucre vanillé / 1 paquet de levure / 1 cc bicarbonate alimentaire
Peser les œufs. Prendre le même poids de sucre, de farine et de beurre. Faire fondre le beurre, préchauffer le four à 150°C. Dans un saladier, mélanger le sucre, le sucre vanillé et le beurre fondu. Ajouter les œufs cassés un à un. Fouetter. Ajouter la farine et la levure. Mélanger. Mettre les groseilles dans un moule à manqué beurré. Verser la pâte et cuire 35 minutes environ à four chaud (150°C/175). Ou mélanger les groseilles à la pâte avant de verser dans le moule, pourquoi pas.



C'est difficile de tenir une constance sur un blog, pas dans le rythme, mais dans la forme. Notre regard sur le monde change avec le temps : les envies et les goûts évoluent, peu à peu on se recentre sur des axes qui nous paraissent plus essentiels (on s'affirme, en quelque sorte), et de façon plus définie. Cela pourrait s'apparenter à de la maturité, tout simplement. Jusqu'à un certain point. Où l'on butte. Et, alors, on a l'impression d'être arrivé au bout… de rentrer dans une routine… et la routine et moi, ça fait deux. Je n'ai pas choisi la façon dont j'exerce mon "vrai travail" (mon gagne-pain) par hasard, je suis ce qu'on appelle dans le jargon des métiers artistiques "indépendante". Par choix. Parce que je suis curieuse, que je ne tiens pas en place, que j'aime le mouvement, le changement. J'aime le confort, mais il faut qu'il soit riche et justifié. Et puis il y a toujours cette question : "à quoi bon, quel est le propos de ce blog ?". Après tout, le "culinaire" est avant tout un plaisir futile, un sujet vaste dans lequel j'estime ne pas transmettre toute la sensibilité qui m'habite. J'aimerais raconter des histoires autrement… et pourtant ce sujet reflète tout ce que j'aime dans la vie, qui pourrait se réduire à un seul mot : épicurien. Alors, encore un moment, sûrement, je réapparaitrai ici de temps à autre.